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mercredi 20 novembre 2013


Le déficit en lamine A est au centre de nombreuses physiopathologies.

Capo-chichi D. Callinice*1,  Xu Xiang-xi 2, Sanni Ambaliou1

1. Faculté des Sciences et Techniques, Département de Biochimie Biologie Moléculaire et Applications, Université d’Abomey-Calavi, Bénin. 2. Faculté de Médecine, Université de Miami, USA

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Abstract

The lamins are nuclear envelope proteins and main constituent of nuclear lamina surrounding the internal membrane of nuclear envelope. The lamina is the scaffold for nuclear envelope architecture and a framework composed of intermediate filament proteins such as type A and B lamins. Type A lamins (lamin A/C) are encoded by LMNA gene and are at the center of several biological functions essential for cells. Several studies have shown that mutations in LMNA gene are responsible for laminophathies associated with abnormalities in skeletal muscle, in heart, in adipose tissue, bone tissue and neuronal tissue. Lamin A and lamin C are synthesized from the differential splicing of the same messenger RNA but they have different type of maturations. The mutations in LMNA gene affect more often the maturation of lamin A and most of the physiological pathologies are linked to the absence of functional lamin A. Lamin A is a biomarker of differentiated cells and its synthesis is stimulated by vitamin A in embryonic stem cells. The suppressions of lamin A in vivo by endogen épigénétique modifications or in vitro by the interference RNA (iRNA) techniques or enzymatic degradations, reveal the central role of lamin A in the regulation of genes involved in cell division, DNA replication, DNA repair, gene transcription, chromatin organization, cell metabolism, sensitivity to insulin, cell motility, cell signaling, and cell immunity. Epithelial cell that had lost the capacity to express functional lamin A are frequently transformed in cancerous cells while adipose cells that had lost functional lamin A also lack the capacity to metabolize lipids and become resistant to insulin. In this review we emphasize the molecular mechanism involved in cancer genesis, in insulin-resistance and diabetes when the expression of lamin A is altered or lost as well as methods to restore lamins A/C expression.


Key words: Lamins A/C, chromosomal instability, cancer, diabètes.



Résumé

Les lamines sont des protéines de l’enveloppe nucléaire et font partie principalement de la lamina qui entoure la membrane interne de l’enveloppe nucléaire. La lamina, support et élément principal de l’enveloppe nucléaire (EN) est garant de la maintenance de l’architecture de cette dernière.  La lamina est constituée par les lamines de types A et B qui sont des filaments intermédiaires.  Les lamines de type A (lamine A/C) sont codées  par le gène LMNA et sont au centre de nombreuses fonctions essentielles à la survie cellulaire. Plusieurs études ont montré que  les mutations dans le gène LMNA causent des laminopathies dont la physiopathologie est principalement une dystrophie des muscles striés et cardiaques, une anomalie des tissus adipeux, osseux et neuronaux.  La lamine A et la lamine C sont synthétisées par épissage différentiel d’un ARN messager commun mais subissent des maturations différentes.  Les mutations sur le gène LMNA affectent plus souvent la maturation de la lamine A et la plupart des physiopathologies sont attribuées à l’absence d’une lamine A fonctionnelle. Cette dernière est un bio-marqueur des cellules différenciées et sa synthèse est stimulée par la vitamine A dans les cellules embryonnaires souches. Les suppressions de la lamine A in vivo par des modifications épigénétiques endogènes, ou in vitro par les techniques des ARN d’interférence (ARNi) ou des dégradations enzymatiques, ont révélé le rôle central de la lamine A dans la régulation des gènes intervenant dans la division cellulaire, la réplication de l’ADN, la réparation de l’ADN, la transcription de l’ADN, l’organisation de la chromatine, le métabolisme cellulaire, la sensibilité à l’insuline, la motilité cellulaire, la signalisation cellulaire, et l’immunité cellulaire. Les cellules épithéliales ayant perdu la capacité à synthétiser les lamines de type A se transforment le plus souvent en cellules cancéreuses, tandis que les cellules adipeuses ayant un défaut dans la synthèse de la lamine A acquièrent une incapacité à métaboliser les lipides et deviennent résistantes à l’action de l’insuline. Dans cette revue nous discutons du mécanisme intervenant dans la genèse du cancer lorsque la synthèse de la lamine A est perturbée dans les cellules épithéliales, du mécanisme intervenant dans la résistance à l’insuline et le diabète ainsi que les méthodes thérapeutiques pour la restauration de la synthèse des lamines A/C.


Mots clés : Lamines A/C, instabilité chromosomique, cancer, diabète.

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